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Άρθρο για το ΜΠΟΡΟΥΜΕ στην εφημερίδα Le Télégramme"Grèce. Boroume déclare la guerre à la faim"

Παρ 17 Απριλίου 2015
En 2011, Xenia Papastavrou créait l'association Boroume, afin de collecter auprès des restaurateurs et des commerces, le maximum de nourriture fraîche, qui, initialement, devait finir à la poubelle. Depuis, son association a permis de fournir 2,5 millions de repas aux plus démunis, dans tout le pays. Mais la tâche est immense. Il y a quatre ans, Xenia Papastavrou, qui était alors journaliste, s'attable dans une taverne, dans la banlieue d'Athènes, pour se restaurer. « Ici, on est toujours très généreux en pain. Comme la corbeille était remplie, j'ai demandé au restaurateur un sac plastique pour ramener cette nourriture chez moi. Je ne voulais pas gaspiller, tout simplement. Quelques minutes plus tard, le patron sortait de sa cuisine avec un gros sac rempli de pain qui n'avait pas été touché. Il s'apprêtait à le mettre à la poubelle. J'ai tout pris, me disant que les plus démunis, qui sont de plus en plus nombreux depuis le début de la crise, seraient bien contents d'avoir accès à cette nourriture. Et je l'ai distribuée ».   « Une question de bon sens » Ça a été le déclic. Ce premier sac de pain a donné l'idée à Xenia de créer sa propre association, Boroume, qui veut dire « Nous pouvons ». Dans le but de récolter une part de ces montagnes de nourriture fraîche qui, tous les jours, finissent dans les poubelles. Mais pas de se charger de la distribution. Une tâche assurée par les associations de terrain. Le faire aurait demandé à Boroume une énergie folle que l'association n'aurait pas pu consacrer à sa mission première qui reste, et restera, la collecte de denrées alimentaires. « C'est une question de bon sens, commente, le plus humblement du monde, celle qui a permis, à ce jour, de redistribuer plus de 2,5 millions de repas dans tout le pays. Notre système nous permet de donner aux bénéficiaires de bons produits, frais et variés ». Aliments vraiment différents de ceux distribués par les banques alimentaires, qui misent surtout sur les pâtes et les légumes secs et qui, faute de subventions, et devant faire face à une demande croissante, ont toutes les peines du monde à joindre les deux bouts.   Plus de 800 donateurs dans le pays Pour créer ce vaste réseau caritatif, la jeune femme, qui parle à la perfection le français, a frappé à des centaines de portes. « Je n'ai pas eu de mal à convaincre. Car mes compatriotes ont vraiment été choqués de découvrir, à la télévision, ces images d'interminables files aux soupes populaires. On n'a jamais vu ça dans le pays ». La plus grande enseigne de grande distribution du pays s'est très vite engagée à céder ses invendus. Comme la compagnie aérienne Aegean airlines, qui cède ses plateaux-repas non servis. Olympic Air devrait suivre prochainement. « À nos côtés aussi, des centaines de boulangers, épiciers, traiteurs et restaurateurs qui mettent tous les jours à notre disposition de la nourriture ». La grande carte de Grèce, largement punaisée et tendue au mur, l'atteste. « Même dans les îles, nous sommes présents. L'autre jour, à Sifnos, dans les Cyclades, un traiteur nous a confié 40 repas de mariage qu'il avait en trop. Ils ont très vite trouvé preneur. Il n'y a pas que dans les grandes villes que la crise sévit. Et les choses se sont vraiment aggravées ces derniers mois. Ceux qui avaient la chance d'avoir un peu d'argent de côté l'ont dépensé. À présent, ils n'ont plus rien. Les associations, avec qui l'on travaille, nous expliquent que les classes moyennes sont aussi touchées ». À ce jour, l'association compte plus de 800 donateurs. « Une liste qui s'allonge de semaine en semaine », poursuit Xenia dans les bureaux de son association qui a pignon sur rue, au dernier étage d'un immeuble situé à un kilomètre de l'Acropole. Dans les bureaux, les téléphones n'arrêtent pas de sonner. Boroume, est actuellement animée par cinq permanents et une vingtaine de bénévoles. Grâce à son réseau d'amis, « Boroume Friends », l'organisation a aussi des liens avec l'étranger. « Des Grecs qui vivent aux États-Unis nous donnent un sérieux coup de main, via internet ». La solidarité, comme la crise, ne connaît pas les frontières. www.boroume.gr (site également en français). Πηγή: 12 Απριλίου Le Télégramme